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Prédateur ou proie : deux visions du monde, deux cerveaux, deux rapports à l’humain

(Et si votre lapin ne pense pas comme votre chien, c’est parce qu’il ne peut pas.)


I. Vous n’avez pas un animal de compagnie.

Vous avez un animal qui a été, pendant des millions d’années, une proie… ou un prédateur.

Avant d’être un chien sur votre canapé, il était un loup.
Avant d’être un lapin dans votre salon, il était une source de protéines pour à peu près tout ce qui bouge.

Et ça change tout.

Pas juste leur comportement.
Leur cerveau. Leur perception du monde. Leur manière de traiter l’information, de se sentir en sécurité, de s’attacher, de vous observer, de fuir ou d’ignorer.


II. Deux cerveaux, deux modèles de survie

La structure globale du cerveau des mammifères est assez conservée : cortex, système limbique, cervelet, tronc cérébral.
Mais les réseaux de traitement prioritaire ne sont pas les mêmes chez une espèce proie et une espèce prédatrice.

🦊 Le cerveau du prédateur : focalisé, mobile, stratégique

Le chien analyse pour agir.

🐇 Le cerveau de la proie : panoramique, défensif, hyper-réactif

Le lapin analyse pour survivre.


III. Deux façons de percevoir le monde

👁️ Vision

👂 Ouïe

🧠 Interprétation


IV. Deux manières d’apprendre

Les prédateurs domestiques (chiens, chats) sont :

Les proies domestiques (lapins, cochons d’Inde) sont :

Un lapin ne joue pas comme un chien.
Il teste, vérifie, se rassure. Il crée des routines. Il évite les erreurs. Et il a raison.


V. Deux manières d’interagir avec l’humain

Un chien ou un chat vient à vous :
– il vous regarde ;
– il vous sollicite ;
– il lit vos signaux.

Un lapin ou un cochon d’Inde vous observe. Longtemps.
Puis il s’approche, par petites touches.
Et s’il fuit, ce n’est pas qu’il vous “aime moins” :
C’est qu’il n’a pas les mêmes circuits sociaux.

Chez un animal proie :

Il vous faut donc mériter la relation. Créer un environnement cohérent, doux, sans gestes brusques, sans manipulations arbitraires.
Un chien supporte une bêtise. Un lapin s’en souviendra toute sa vie.


VI. Ce que ça change pour nous

Trop de gens comparent leur lapin à un chien qui ne viendrait jamais.
Trop de gens trouvent leur cochon d’Inde “froid” ou “peu expressif”.
Trop de gens ne voient pas que la proie, pour survivre, ne montre rien.

Un chien qui a peur aboie.
Un lapin qui a peur… ne cligne même plus.

Et si vous ne comprenez pas ça, vous passerez à côté de l’animal que vous avez choisi d’adopter.


VII. Conclusion

Nous vivons avec deux types d’animaux qui ne viennent pas du même monde.
L’un regarde la vie comme une opportunité.
L’autre comme un risque.

Respecter ces différences, c’est faire un pas immense vers une relation plus juste, plus douce, plus intelligente avec ceux qu’on appelle, un peu vite, “nos compagnons”.


🧠 BAMM Paris
Entre les câlins et les signaux d’alerte, il y a un monde. Et ce monde dépend de qui vous avez en face de vous.

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