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Sons et vocalisations chez les Octodons

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[vc_row][vc_column][vc_column_text]Sons et vocalisations chez les Octodons- Dégu du Chili

Conscients de la difficulté que peuvent avoir les humains de compagnie à comprendre les vocalises de leurs Octodons, nous vous proposons cet article.

Les octodons ont un répertoire vocal complexe pour communiquer. Ils utilisent jusqu’à 15 sons différents. Ce sont des animaux bavards qui utilisent divers types d’appels pour communiquer les uns avec les autres, comprenant les appels d’alarme, les appels d’accouplement et la communication entre les parents et les jeunes.

Comme pour beaucoup d’animaux, il faudra pour correctement comprendre une vocalisation, l’associer à un contexte, une position du corps etc…

Nous remercions énormément le gigantesque travail du regretté Dr Chloé Long de Degutopia sur ce sujet. http://www.degutopia.co.uk

Définitions :

Agonistique : En éthologie, un comportement agonistique désigne l’ensemble des conduites liées aux confrontations de rivalité entre individus. Ce comportement qui englobe l’agression et la fuite, est notamment chargé de régler les problèmes de tensions dans un groupe social.

Fréquence : En physique, la fréquence est le nombre de fois qu’un phénomène périodique se reproduit par unité de temps. Dans le Système international d’unités la fréquence s’exprime en hertz.

Les vocalisations

La plainte – Whine

  • Description : son doux et étiré souvent suivi de la vocalisation « groan »
  • Comportement agonistique ? Généralement oui
  • Durée approximative : 0,28 secondes
  • Fréquence: de 6,5 kHz à 1,8 kHz, fréquence fondamentale et non modulée
  • Répétition : Le plus souvent une seule fois. Mais peut aussi être répété 6 fois de suite.
  • Spécificités : Aucunes. Vocalisations utilisées indifféremment par les mâles et les femelles quel que soit leur âge.
  • Langage corporel associé :
    • Comportement neutre
    • Ou comportements légèrement agonistiques : mouvements d’épaules (poussée), présentation du dos…
  • Effet : en général cela fait reculer le congénère concerné ou lui fait adopter à son tour des comportements agonistiques.
  • Fonction probable :
    • Menace légère
    • Repousser un congénère

Le gémissement – Groan

  • Description : Son dur, rude pouvant être qualifié de « sévère ».
  • Comportement agonistique ? Oui
  • Durée approximative : 0,31 secondes
  • Fréquence : de 9.2 kHz to 761 Hz. Son constitué typiquement de 4 à 5 harmoniques non modulées
  • Répétition : de 1 à 5 fois de suite. Parfois entrecoupé de sons ressemblant à des gazouillis « Chirps » et précédé de la vocalise « whine ».
  • Spécificités : Aucunes. Vocalisations utilisées indifféremment par les mâles et les femelles quel que soit leur âge.
  • Langage corporel associé :
    • Souvent utilisé la bouche ouverte avec parfois des mouvements de l’arrière des oreilles
    • Il arrive que ce son soit associé à des comportements agonistiques physiques tels foncer vers le congénère ou encore vouloir le « boxer »
  • Effet : en général cela fait reculer le congénère concerné ou lui fait adopter à son tour des comportements agonistiques. Il se met alors à son tour à pleurnicher, gémir accompagné de coups de pattes.
  • Fonction probable :
    • Forte menace
    • Repousser un congénère

Le « Chaff »

  • Description : Son rauque parfois entrecoupé de gazouillis
  • Comportement agonistique ? Généralement oui
  • Durée approximative : 0,103 secondes
  • Fréquence : de 12,1 kHz à 2 kHz. Son constitué typiquement de fréquences à large spectre
  • Répétition : 1 fois ou 3 fois de suite en général mais parfois jusqu’à 15 fois de suite
  • Spécificités : Aucunes. Vocalisations utilisées indifféremment par les mâles et les femelles quel que soit leur âge.
  • Langage corporel associé :
    • Souvent utilisé à bonne distance du congénère concerné
    • Parfois la bouche est ouverte
  • Effet : Cela augmente la probabilité que le congénère concerné se rapproche
  • Fonction probable : Encourage le congénère à s’approcher et les interactions sociales de découverte de l’autre

Le gazouillis – Warbl

  • Description : Son doux et aigüe. Généralement précédé d’une autre vocalisation telle que le « chitter », le « trill » ou le « chaff »
  • Comportement agonistique ? Non. Utilisé le plus souvent lors de nouvelles rencontres ou de soins aux petits.
  • Durée approximative : 0,16 secondes
  • Fréquence : de 10,9 kHz à 3,3 kHz, consistant typiquement en une fréquence fondamentale modulée positivement.
  • Répétition : 1 fois ou 2 fois de suite
  • Spécificités : Aucunes. Vocalisations utilisées indifféremment par les mâles et les femelles en général adultes ou adolescents.
  • Langage corporel associé :
    • La bouche peut s’ouvrir en fin de vocalisation
    • Parfois accompagné de battements de la queue
  • Effet : Peut parfois déclencher des frémissements, des battements de queue et parfois des gazouillis chez les congénères à portée auditive. Cette vocalisation peut stimuler des comportements de jeu.
  • Fonction probable : Indication extérieure d’un sentiment de plaisir, de bonheur ou d’excitation. Cela peut être un appel au jeu.

Le pépiement – Chirp

  • Description : généralement mélangé entre d’autres vocalisations telles que le « whine », le « groan », le « chaff » ou le « tweet »
  • Comportement agonistique ? Généralement oui
  • Durée approximative : 0,04 secondes
  • Fréquence : de 3,2 kHz à 697 Hz, consistant typiquement en une seule harmonique avec une modulation positive-négative.
  • Répétition : Généralement 3 fois de suite. Mais peut-être utilisé 1 fois ou jusqu’à 16 fois.
  • Spécificités : Aucunes. Vocalisations utilisées indifféremment par les mâles et les femelles quel que soit leur âge.
  • Langage corporel associé : En général aucun
  • Effet : Aucun effet évident
  • Fonction probable : Apaisement. Désamorcer une situation en encourageant le congénère à ne pas développer d’autres comportements agonistiques.

Le pépiement – Chitter

  • Description : Doux, répétitif et aigüe.
  • Comportement agonistique ? Non. Plus fréquemment entendu entre des membres du groupe étroitement liés, le plus souvent lors de rencontres d’affiliation.
  • Durée approximative : 0,03 secondes
  • Fréquence : de 3,4 kHz à 1,1 kHz, consistant typiquement en une fréquence fondamentale avec une modulation positive-négative.
  • Répétition : Généralement 4 fois de suite. Mais peut-être utilisé 1 fois ou jusqu’à 11 fois.
  • Spécificités : Aucunes. Vocalisations utilisées indifféremment par les mâles et les femelles quel que soit leur âge.
  • Langage corporel associé : Aucune caractéristique physique extérieure évidente. Ce son est généralement accompagné d’un contact nez à nez, nez à bouche et/ou apparaît lors de comportements de toilettage.
  • Effet : Déclenche souvent des frissons réciproques lors du contact physique.
  • Fonction probable : Manière de se saluer. Renforcement des liens sociaux.

Le Wheep

  • Description : Son fort généralement suivi de silences complets.
  • Comportement agonistique ? Non.
  • Durée approximative : 0,1 seconde
  • Fréquence : de 14,9 kHz à 4,2 kHz, constituée typiquement de fréquences à large spectre.
  • Répétition : Généralement 2 fois de suite. Mais peut-être utilisé 1 fois ou jusqu’à 7 fois.
  • Spécificités : Vocalisations utilisées indifféremment par les mâles et les femelles de juvéniles à adultes.
  • Langage corporel associé : Bouche ouverte. Les oreilles sont souvent en arrière.
  • Effet : Ce son est immédiatement suivi de périodes de silence et de vigilance chez celui qui l’émet. Les autres dégus à portée auditive répondent immédiatement en fuyant, se cachant ou en se figeant.
  • Fonction probable : Alarme. L’octodon émettant cette vocalisation est préoccupé, inquiet ou il a peur ; il souhaite avertir ses congénères d’un danger potentiel ou d’un danger immédiat.

Le crissement ou cri – Squeal

  • Description : Son fort souvent précédé de vocalisations telles que le « groan », le « whine » ou le « chirp ».
  • Comportement agonistique ? Généralement oui
  • Durée approximative : 0,245 secondes
  • Fréquence : de 14,8 kHz à 1,1 kHz. Son constitué typiquement de fréquences à large spectre.
  • Répétition : Généralement 1 fois
  • Spécificités : Vocalisations utilisées indifféremment par les mâles et les femelles de juvéniles à adultes.
  • Langage corporel associé : Bouche ouverte. Les oreilles sont souvent en arrière.
  • Effet : Mouvements rapides suivi d’une tentative de fuite.
  • Fonction probable : Vocalisation involontaire à la suite d’une expérience douloureuse. Peut aussi servir à surprendre le prédateur ou le congénère qui attaque et permettre au sujet de s’enfuir.

Le « Pip »

  • Description : Son doux parfois précédé de la vocalisation « chitter »
  • Comportement agonistique ? Non. Le plus souvent utilisé lors d’un toilettage mutuel ou pendant les soins des petits.
  • Durée approximative : 0,048 secondes
  • Fréquence : de 11,4 kHz à 1,6 kHz Hz, constituée typiquement de 3 ou 5 harmoniques avec une modulation positive-négative
  • Répétition : Généralement 1 fois
  • Spécificités : Vocalisations utilisées indifféremment par les mâles et les femelles de juvéniles à adultes.
  • Langage corporel associé : Parfois la bouche est ouverte.
  • Effet : Fait cesser momentanément le toilettage ou les soins.
  • Fonction probable : Sert probablement à avertir le congénère que son toilettage est trop enthousiaste et génère un inconfort ou une douleur.

Le Grognement – Grunt

  • Description : Son dur parfois suivi des vocalisations « whine » ou « groan »
  • Comportement agonistique ? Oui
  • Durée approximative : 0,073 secondes
  • Fréquence : de 9,9 kHz à 416 Hz, constituée de fréquences à large spectre.
  • Répétition : Généralement 3 fois de suite. Peut-être aussi émis une seule fois ou jusqu’à 5 fois.
  • Spécificités : Généralement émis par les mâles juvéniles ou adultes.
  • Langage corporel associé : Généralement la bouche est ouverte.
  • Effet : Fait se déplacer et parfois fuir le congénère auquel c’est adressé.
  • Fonction probable : Forte menace. Avertissement avant aggravation du comportement agonistique.

L’aboiement – Bark

  • Description : Son puissant et répétitif, peu mélodieux
  • Comportement agonistique ? Cela dépend.
  • Durée approximative: 0,125 secondes
  • Fréquence : de 15,8 kHz à 2,8 kHz, composée typiquement de 3 harmoniques avec une modulation positive-négative
  • Répétition : Généralement 11 fois de suite. Peut-être aussi répété jusqu’à 20 fois. Ce son unique peut être émis parfois pendant 1 heure !
  • Spécificités :
    • Plus fréquemment utilisé par les mâles juvéniles à adultes après l’accouplement ou à la naissance des petits.
    • Parfois utilisé par les adultes pour rassurer leur progéniture
    • Peut aussi être utilisé par les femelles juvéniles à adultes après des rencontres tendues avec un congénère ou lorsqu’elles sont inquiètes.
  • Langage corporel associé : Généralement la bouche est ouverte et les oreilles sont en arrière.
  • Effet : Vigilance accrue chez les congénères ayant entendu cette vocalisation. Provoque parfois le silence des autres octodons du groupe.
  • Fonction probable :
    • Dans le cas des mâles après l’accouplement, cela doit certainement servir d’avertissement territorial dirigé vers d’autres mâles.
    • Les femelles, elles, doivent l’utiliser l’appel comme une alarme.

Le gazouillement – Tweet

  • Description : NC
  • Comportement agonistique ? Oui. Cela intervient souvent dans des rapports de mise en place de la hiérarchie.
  • Durée approximative : 0,08 secondes
  • Fréquence : de 10,4 kHz à 2,8 kHz, constituée typiquement de 2 harmoniques avec modulation positive-négative.
  • Répétition : Généralement 4 fois de suite. Peut-être aussi utilisé une seule fois ou répété jusqu’à 10 fois.
  • Spécificités : Vocalisations utilisées indifféremment par les mâles et les femelles de juvéniles à adultes.
  • Langage corporel associé : Généralement la bouche est ouverte et cette vocalisation est produite lors d’un chevauchement d’un congénère
  • Effet : Pas d’effet évident. Peut parfois mettre fin au chevauchement.
  • Fonction probable :
    • Mise en place d’une hiérarchie
    • Repousser un congénère suite à un chevauchement

Le « Trille »

  • Description : Doux et répétitif souvent suivi des vocalisations « warble » and « whine »
  • Comportement agonistique ? Non
  • Durée approximative : 0,027 secondes
  • Fréquence : de 4,1 kHz à 1,3 kHz, constituée d’une fréquence fondamentale modulée positivement.
  • Répétition : Généralement 5 fois de suite. Peut-être aussi utilisé une seule fois ou répété jusqu’à 20 fois.
  • Spécificités : Ce son est susceptible d’être utilisé exclusivement par les femelles adultes allaitantes et non allaitantes pendant l’allaitement et/ou les soins des petits.
  • Langage corporel associé : Aucun qui soit évident.
  • Effet : Aucun connu.
  • Fonction probable : Inconnue actuellement. Un effet neurologique sur les petits est envisageable.

Le sifflement fort – Loud Whistle

  • Description : Son fort parfois entrecoupé de « Low Whistle »
  • Comportement agonistique ? Non
  • Durée approximative : de 0,15 à 0,225 secondes
  • Fréquence : gamme de fréquences typique de 3 kHz à 40 kHz mais peut s’étendre jusqu’à 61,6 kHz. Ultrason. Il se compose généralement de 4 à 12 harmoniques non modulées, la plupart de la puissance de l’appel étant contenue dans la région de 10 kHz.
  • Répétition : Généralement 2 fois de suite. Peut-être aussi utilisé une seule fois ou répété jusqu’à 5 fois.
  • Spécificités : Réservé aux jeunes jusqu’à environ 6 semaines. Utilisé lorsqu’ils sont en train de jouer loin du nid ou lorsqu’ils se retrouvent isolés.
  • Langage corporel associé : Généralement la bouche est ouverte.
  • Effet : Peut encourager un adulte à reconduire le jeune au nid et à lui apporter des soins spécifiques.
  • Fonction probable : Utilisé pour encourager le soin et la protection de la part d’un adulte ou parent.

Notez que la science n’est pas certaine que les adultes puissent entendre les composantes ultrasoniques de cet appel. La recherche a révélé que certaines des propriétés de cet appel, telles que la durée et la fréquence minimale, varient considérablement entre les portées et en fonction du contexte comportemental. Cela suggère qu’il existerait une possibilité de reconnaissance individuelle et de contexte par les octodons adultes.

Le sifflement doux – Low Whistle

  • Description : Son doux qui peut être entrecoupé de vocalisations « Whine »
  • Comportement agonistique ? Non
  • Durée approximative : de 0,94 secondes
  • Fréquence : de 3,4 kHz à 1,1 kHz, consistant typiquement en une fréquence fondamentale non modulée.
  • Répétition : Généralement 3 fois de suite. Peut-être aussi utilisé une seule fois ou répété jusqu’à 15 fois. Utilisé plus ou moins continuellement par les bébés au nid.
  • Spécificités : Réservé aux jeunes depuis la naissance jusqu’à environ 15 jours. Entendu le plus souvent lorsqu’ils reçoivent des soins ou lorsqu’ils se sentent isolés.
  • Langage corporel associé : Aucun
  • Effet : Aucun connu.
  • Fonction probable : Cette vocalisation pourrait permettre de faciliter la localisation des petits et du nid par les parents et les congénères ; permettant de retrouver ses propres bébés puisque les dégus nichent en communauté.

Exemple :

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Mâles Octodons lors d’une interaction agnostique au sujet de la nourriture
Crédits son et photo : Degutopia.co.uk

Les sons

Il n’est pas toujours nécessaire d’utiliser ses cordes vocales pour faire du bruit. Les octodons utilisent un grand nombre d’autres méthodes pour générer des sons.

  • Battement de la queue : Fait par l’octodon frappant rapidement sa queue sur le sol. Le plus souvent utilisé lorsqu’il est excité, par exemple un mâle battra souvent la queue juste avant l’accouplement. Peut aussi être utilisé pour signifier une excitation négative : énervement
  • Coup de tête : Fait par l’octodon tapotant sa tête contre le toit du terrier ou du tunnel. Utilisé pour communiquer à travers le réseau de terriers.
  • Tambour : Produit en tambourinant rapidement avec le pied sur le sol. Utilisé comme avertissement/alarme, peut précéder ou suivre un cri d’alarme. Ceci est un comportement plutôt rare chez les octodons domestiques. Ce qui suggère qu’il ne peut être utilisé à l’état sauvage que pour avertir les congénères présents dans les souterrains d’un danger de surface.
  • Claquement/ grincement des dents répétés : cela pourrait être un indicateur de peur ou d’agacement.
  • Grincement des dents : Il existe 2 types : agonistique ou passif.
    • Le grincement agonistique des dents est très rapide et dirigé vers le congénère considéré comme fautif. Il s’accompagne souvent de vocalisations agonistiques.
    • Le grincement passif des dents est très différent. Il est beaucoup plus lent et n’est utilisé que quelques fois de suite. L’octodon est souvent dans un état détendu et peut même s’accompagner de bâillements.

Photos et vidéos d’interactions sociales

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