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Les Octodons à l’état sauvage

Octodons sauvages

[vc_row][vc_column][vc_column_text]Vous vous demandez comment vivent les Octodons à l’état sauvage ? Alors lisez cet article. Afin d’être épanouis vos octodons doivent avoir la vie la plus similaire possible de celle qu’ils auraient eu s’ils n’étaient pas en captivité. C’est d’ailleurs valable pour tous les animaux.

Bien que les Octodons soient des animaux avec un grand sens de l’adaptation, il est néanmoins nécessaire de respecter strictement leurs besoins fondamentaux.

Généralités

Le genre Octodon comprend plusieurs espèces de petits rongeurs de la famille des Octodontidae. Seule l’espèce Octodon degus, nommée couramment “octodon” ou dègue du Chili dans les animaleries, est élevée comme animal de compagnie ou (malheureusement) de laboratoire.

À l’état naturel, toutes les espèces d’octodons vivent dans la cordillère des Andes. Principalement dans les montagnes du Chili dont la plupart sont endémiques. Hormis quelques populations dans la province limitrophe de Neuquén, en Argentine. On les rencontre entre 0 et 1 800 m d’altitude. Sa population tend à se réduire, car il peuplait avant le sud du Chili et des traces de son passage en Argentine ont été retrouvées.

Ce genre a été décrit pour la première fois en 1832 par le zoologiste britannique Edward Turner Bennett.

Octodon degus et Octodon lunatus (en anglais Moon-toothed Degu) sont sur la liste non exhaustive des animaux en préoccupation mineure LC (fournie par l’UICN). Bien que sa détention ne soit pas encadrée il est considéré, en France, comme un animal sauvage.

Lieu de vie

Il vit dans les steppes et plateaux à proximité de taillis, rochers ou murs. Il vit en clans formés d’1 à 2 mâles et jusqu’à 6 femelles. Ces clans sont regroupés en colonies éparses. Ils affectionnent les terrains protégés par des arbrisseaux touffus et creusent dans un sol sablonneux et rocailleux un système complexe de terriers. Devant les entrées des terriers sont formés de petits monticules qui définissent le statut hiérarchique des mâles de la colonie. La destruction de l’un de ces monticules provoque la perte du statut social de l’animal.

Territoire

Étant donné que les octodons vivent en groupes relativement petits, il a été démontré qu’ils habitent également des superficies relativement petites, en moyenne de 0,04 à 0,71 hectares (environ 400 à 7 100 m2).

Creuser

Les octodons sauvages vivent dans des terriers élaborés qu’ils creusent eux-mêmes. Ils préfèrent creuser dans un sol mou que dans un sol dur car ils peuvent faire plus de galeries en mobilisant la même quantité d’énergie. C’est pour cette raison qu’ils préfèrent creuser leurs terriers en hiver lorsque le sol est plus humide, ou après des pluies.

Ils utilisent leurs dents et leurs pattes avant pour cisailler le sol lorsqu’ils creusent des terriers ; tout en combinant le mouvement des pattes arrière et avant pour déplacer la terre meuble derrière eux. Ils s’interrompent parfois lorsqu’ils font sortir de gros morceaux de débris du tunnel, après quoi ils s’assoient au sommet du monticule et restent en observation quelques minutes. Des octodons ont également été observés en train de briser le toit de tunnels avec leur tête.

Cependant, ils sont relativement mal adaptés pour creuser : ils ont de grands yeux, de longs orteils et des ongles au lieu de griffes. C’est pour ça que l’on parle d’eux comme de “semi-fossoyeurs”.

Creuser des terriers est profitable pour l’espèce car cela permet une indépendance accrue vis-à-vis de facteurs environnementaux variables :

  • Abri contre la chaleur
  • Lieu pour se cacher des prédateurs
  • Endroit pour stocker de la nourriture et pour nicher

Cependant, creuser utilise une grande partie de l’énergie et du temps. Il est donc plus avantageux de vivre en groupe afin de se relayer dans cette activité. Passer du temps sous terre dans des espaces clos a amené cette espèce à développer des réponses uniques aux niveaux d’oxygène faibles et à la concentration plus élevée de dioxyde de carbone.

Organisation du terrier :

Diamètre de 8 à 10 cm, sont creusés à une profondeur de 15 à 60 cm et peuvent avoir une longueur totale de 2m ou plus ! Les entrées sont souvent recouvertes de bouse de gros herbivores et de petits bouts de bois. Ils sont reliés en surface par un système de pistes qui rayonnent à partir des entrées qu’ils quitteront que pour se nourrir ou participer à des activités sociales.

Immédiatement à l’extérieur des terriers se trouvent de vastes zones défrichées. Ils les utilisent fréquemment pour s’engager dans des rencontres agonistiques, jeux, toilettages sociaux, bains de poussière, surveillance du territoire, repos et entretien des terriers.

S’alimenter

Les octodons sauvages passent beaucoup de temps à la surface, où ils font la plupart de leur recherche de nourriture. Ils passent entre 5 et 6h/jour à se nourrir. (De l’importance de dissimuler un maximum la nourriture dans leur espace plutôt que de donner dans une gamelle).

Les principaux pics d’activité de recherche de nourriture se situent à l’aube et au crépuscule. En particulier en été lorsqu’il l’extérieur est encore frais. Pendant l’hiver, les octodons ne se nourrissent souvent qu’au soleil afin de réduire le coût de l’auto-thermorégulation. Ils consacrent la plupart de leur budget temps à la recherche de nourriture.

Surveiller leur environnement est extrêmement important pour ces petits rongeurs en quête de nourriture. Ils doivent être à l’affût des prédateurs potentiels pouvant surgir à tout moment. Plutôt que d’organiser les tâches de recherche de nourriture et de surveillance, toutes les femelles vont chercher leurs aliments et surveiller indépendamment les unes des autres. Il n’y a pas une partie du groupe qui surveille et l’autre qui mange pendant ce temps là : ils font tous les deux à la fois. Cependant, lorsqu’un octodon ne peut pas voir un autre membre de son groupe, son comportement de vigilance augmente considérablement.

Ils ramassent souvent de la nourriture et la stockent dans leurs terriers pour la consommation hivernale. Cependant, les octodons sont actifs toute l’année et n’hibernent pas comme d’autres mammifères. Ils utilisent l’énergie à des rythmes différents selon les saisons, en fonction de la période de reproduction et des changements des conditions environnementales modifiant les exigences physiologiques. Ils savent s’adapter.

Besoins en énergie

La dépense énergétique augmente au cours de la saison de reproduction, de sorte qu’ils doivent manger plus de nourriture de meilleure qualité. Les octodons ont une dépense énergétique quotidienne moyenne de 150 kJ jour -1 pendant la saison de reproduction. Les dépenses énergétiques de l’été chilien sont nettement inférieures à celles des autres périodes de l’année, de l’ordre de 125 kJ jour -1 . Pendant les périodes où les octodons peuvent être très pauvres en énergie, ils se complètent souvent avec la coprophagie (ré-ingestion de fèces).

Le régime alimentaire des octodons est très pauvre sur le plan nutritionnel (jusqu’à 60 % de fibres pendant l’été). Ils doivent donc compenser en augmentant le volume du contenu intestinal (manger plus), les empêchant ainsi de perdre du poids. Les octodons ont donc besoin de manger beaucoup plus que la version de compagnie.

Il a été suggéré que la disponibilité de fibres et de composés secondaires tels que le tanin peut influencer les stratégies d’alimentation et de digestion des octodons. Les individus d’un groupe auront souvent plusieurs zones d’alimentation désignées. La recherche de nourriture (en été) est effectuée dans des zones spécifiques avec de fortes densités d’herbes séchées et de végétation verte. Les octodons mangent principalement le feuillage vert des plantes herbacées et des graminées pendant l’hiver et le printemps et les feuilles vertes des arbustes pendant l’été et l’automne. Ils mangent également de l’écorce et des graines selon la disponibilité.

Pendant la sécheresse annuelle, la nourriture se fait rare et les octodons mâles et femelles perdent du poids pour atteindre une masse corporelle minimale.

Les périodes d’activité

En moyenne, la journée d’un octodon dure de 09h00 à 16h00. Ce sont les heures de clarté (les octodons sont diurnes) selon la période de l’année. Les schémas d’activité diffèrent notablement au cours de l’année.

Pendant l’été, ils émergent environ 3h après le lever du soleil avec des températures allant de 10-47°C. Ils se retirent ensuite dans leurs terriers pendant environ 5h. Ils réapparaissant plus tard pendant environ 2h avant le coucher du soleil lorsque les températures sont descendues en dessous de 40°C.

En automne, la cueillette matinale dure environ 3h après le lever du soleil avec des t° de 10 à 45°C. Les octodons retournent à nouveau dans leurs terriers pendant environ 5h, puis ressortent pendant environ 2h lorsque les températures vont de 40-20°C.

En hiver, l’activité des octodons passe d’être bimodale à devenir unimodale : ils sortent alors de leurs terriers pendant environ 6h/jour avec des températures de 25-31°C. L’activité printanière devient plus bimodale avec environ 3h hors des terriers après le lever du soleil lorsque les t° sont de 5 à 45 °C. Le retour à l’abri dure environ 2h, après quoi ils émergent à nouveau pendant environ 2h avant le coucher du soleil à des t° comprises entre 40 et 10°C.

Ces petits animaux sont donc capables de modifier leur schéma d’activité quotidien en réponse à la durée du jour et/ou à la charge thermique environnementale. De tels décalages temporels impliquent des compromis basés sur l’exposition à la chaleur et les besoins alimentaires.

Bien que les octodons soient classés comme diurnes (éveillés pendant la journée), ils montrent l’été une activité de surface accrue à l’aube et au crépuscule (appelée “biphasique” ou “crépusculaire”), en raison de l’augmentation de la t° à midi.

La recherche a montré que les octodons peuvent inverser leurs rythmes circadiens (devenir nocturnes) en réponse aux changements environnementaux : variété de prédation, changements dans la disponibilité de la nourriture et/ou changements de température. Cette inversion favoriserait leur survie.

La Prédation

Dans la nature, les octodons sont une source de nourriture pour certains autres animaux : oiseaux de proies, renards etc. Des recherches archéologiques ont démontré qu’il fut un temps cette espèce était chassée par l’homme qui s’en nourrissait.

Les octodons sont toujours en alerte lorsqu’ils sont hors de leur terrier vers lequel ils se dirigeront en courant au moindre doute. Ils donneront également un cri d’alarme caractéristique qui alerte les autres membres du groupe d’un danger possible. Les individus des groupes plus importants détectent souvent les prédateurs à une plus grande distance que les octodons des groupes plus petits car il y a plus de paires d’yeux à l’affût. Plus un groupe est important plus ses membres sont en sécurité.

Un autre avantage anti-prédateur des grands groupes est qu’un individu conspécifique est moins susceptible d’être capturé statistiquement (“la sécurité en nombre“). Cela aura également un effet légèrement moins néfaste sur le groupe dans son ensemble. Plus d’octodons signifient plus de chances de réussir à défendre ou à combattre un intrus. Dans un grand groupe, un octodon peut passer moins de temps à rechercher des prédateurs et plus de temps à chercher de la nourriture : améliorant indirectement la forme physique.

Les octodons à l’air libre se déplacent souvent en “rafales”, s’arrêtant et repartant fréquemment. Ils s’arrêtent non seulement pour chercher des prédateurs, mais aussi parce qu’il est beaucoup plus difficile pour un prédateur de repérer un dégu immobile. (La vue des prédateurs étant basée essentiellement sur le mouvement.) Les octodons courent rarement à pleine vitesse, au lieu de cela, ils réservent leur vitesse maximale pour les moments où ils peuvent en avoir le plus besoin : comme échapper à un prédateur.

Les octodons sauvages soupçonneront que tout ce qui est nouveau dans leur environnement est un prédateur potentiel et s’en méfieront. Alors considérez-vous les humains comme des prédateurs, c’est ce que vous êtes pour eux dans un 1er temps.

Les échappatoires et modes de dissimulation

Leur fourrure brune les aide à se camoufler dans leur habitat naturel. Avoir un ventre blanc réfléchissant les UV peut être un bon signal pour les autres octodons, mais il est difficile à repérer par un prédateur du ciel.

Si un octodon est capturé par la queue, la peau près de la base de celle-ci se déchirera. Plus tard, le dégu rongera l’os exposé lors d’un rétrécissement des vertèbres afin de minimiser la perte de sang. La queue ne repoussera pas. On voit fréquemment chez les octodons sauvages des parties de la queue manquantes.

Voir notre article : Pourquoi ne faut-il pas attraper un octodon par la queue ?

Les bains de poussière

Les autres activités de surface que les octodons effectuent régulièrement incluent les bains de poussière. Celui-ci aide à garder la fourrure exempte d’huile et de saletés et prévient les infestations parasitaires. La régulation de la sécrétion d’huile sur la fourrure est vitale pour maintenir l’efficacité thermorégulatrice du corps. Pendant le bain, un octodon creusera brièvement le sol avec ses pattes avant puis se frottera les flancs et le ventre dans la poussière.

Ce processus est un type de “modèle d’action fixe“, qui est inné chez cette espèce (connu depuis la naissance). Bien que le choix du type de substrat utilisé semble lui être acquis par apprentissage. Le bain de poussière est également une forme de communication sociale et les octodons le prennent dans des sites fréquemment marqués à l’urine. En particulier à l’extérieur de l’entrée de leurs terriers pour signifier leur propriété.

Voir notre Sable de bain adapté aux Octodons Et le bac à sable artisanal

Source :

  • Degutopia
  • Kenagy, G., Nespolo, R., Vasquez, R. et Bozinovic, F. (2002) « Limites quotidiennes et saisonnières de temps et de température à l’activité des octodons ».
  • Wikipédia

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